Oeuvres inconnues (ou presque) de Paul Bazelaire
Le saviez-vous ?
Paul BAZELAIRE, aussi prodige au piano qu’au violoncelle, a réalisé quelque temps avant sa mort , l’harmonisation pour le piano des Suites de BACH pour violoncelle seul ?
Nous venons également de découvrir une partition manuscrite pour 2 violoncelles :
« Concerto de FIOCCO pour deux violoncelles« .
Elle est maintenant à votre disposition et vous pouvez dés ce jour la commander.
Et d’autres encore pour ensembles de de 2, 5, 6, 8, 12, … 50 violoncelles…
(Pour recevoir la photocopie de ces partitions allez en bas de page)
Discussion sur la cinquième suite de BACH entre Paul BAZELAIRE et Pablo CASALS
À propos des suites de BACH, voici ce que Paul BAZELAIRE écrivait en introduction de son manuscrit :
« Cette nouvelle version pour piano des suites pour violoncelle seul a un double but :
1) Permettre aux pianistes de prendre contact avec ces pages admirables,
2) Aider le travail d’interprétation de ces suites pour une réalisation complète de l’harmonie.
JS BACH a adopté, dans les suites pour violoncelle, l’écriture monodique.
Cette écriture, en effet, s’adapte remarquablement au registre grave du violoncelle. Elle permet d’éviter les accords, qui alourdissent toujours la marche du dessin musical dans les régions inférieures (accords que BACH emploie plus fréquemment dans la sixième suite, car cette suite a été écrite pour la viola pomposa qui possédait une corde supplémentaire supérieure).
Mais cette écriture monodique est souvent, du point de vue harmonique, très imprécise. Elle passe continuellement du plan de basse au plan harmonique et au plan mélodique. Et ce passage d’un plan à un autre se fait souvent avec une fantaisie telle que chaque dessin musical n’est quelquefois fixé harmoniquement qu’au bout de quelques notes, quelquefois à la fin de ce dessin et, quelquefois pas du tout.
Il en résulte, pour le travail d’interprétation, une grande difficulté pour ceux des musiciens qui ne sont pas familiarisés avec ce genre d’écriture et qui doivent, fréquemment, non seulement deviner l’harmonie, mais établir, dans tous les mouvements expressifs, un rubato qui est précisément fonction de cette harmonie.
SCHUMANN avait bien compris cette difficulté et avait écrit un accompagnement de piano des six suites de BACH. mais, outre que cette version est, à présent, introuvable, elle suppose une collaboration obligée du piano avec le violoncelle.
Nous possédons, fort heureusement, une version de la 5 ème suite, transcrite par JS BACH ( avec de légères retouches) pour le luth, et harmonisée entièrement par lui, à deux, trois et quatre parties. Cette transcription nous a apporté de précieuses indications sur la façon dont l’auteur concevait, dans l’écriture monodique des suites, l’harmonisation de celles-ci.
Dans la nouvelle version des six suites que nous proposons ici ( et sur laquelle les violoncellistes pourront appuyer leur travail d’interprétation), nous espérons nous être approché – en tous cas avec le plus grand respect, un soin extrême et une rigoureuse sobriété- des intentions de l’auteur. Et nous souhaitons avoir, ainsi, grandement facilité l’accession à cet ouvrage génial, où nous sommes en contact avec une pensée si parfaitement belle que les richesses qu’elle nous apporte sont inépuisables.
P-B-«
Vous pouvez vous procurer cette partition gratuitement (71 pages manuscrites)
( Photocopies, frais de port et éventuellement de chèque étranger à votre charge) :