Et l'homme... enfin !
Et Paul BAZELAIRE était par-dessus tout un homme apprécié de tous…
Le caractère même de Paul BAZELAIRE le désignait pour être l’un des plus grands éducateurs de notre époque !
Sévère, parfois impitoyable pour lui même, Paul BAZELAIRE n’a été pour les autres qu’une source de chaleur et de réconfort.
Voir les témoignages de : Nicolas KARJINSKY, Roger THIRAULT, Marianne HUNT et Jean Thin
Chez cet homme d’une rare distinction et d’une intelligence peu commune, les vertus du cœur s’alliaient à celles de l’esprit.
Aussi bon que simple, Paul BAZELAIRE ne refusait jamais l’appel fait à son grand talent.
Les élèves furent guidés, les compositeurs encouragés ou conseillés…
Grand ami de Pablo CASALS, celui-ci lui confia la présidence du concours international Pablo CASALS. Sur la photo ci-dessous prise à la salle Gaveau à PARIS, Paul BAZELAIRE proclame les résultats au côtés de A FRITZ, Gaspar CASSADO, Pierre FOURNIER, SADLO et d’autres grands violoncellistes.
Au deuxième rang à droite, le jeune homme n’est autre que Mstislav ROSTROPOVITCH.
Paul BAZELAIRE,
Officier de la légion d’honneur,
Officier du mérite culturel monégasque par le prince RAINIER III de Monaco,
Lauréat de l’institut,
Membre de la Société des Auteurs et Compositeurs,
Président de l’Union des Violoncellistes de France,
Professeur au Conservatoire américain de FONTAINEBLEAU,
Collaborateur du dictionnaire Le Larousse de la Musique
etc etc…
et bien plus que tous ses titres et honneurs,
Paul BAZELAIRE
servait auprès des jeunes étudiants qu’il formait, la cause de l’art dans toute sa plénitude. Il enseignait et
recevait en échange confiance, respect et admiration.
Paul BAZELAIRE est décédé à PARIS le 11 décembre 1958.
Roger THIRAULT, élève de Paul BAZELAIRE et professeur de violoncelle disait de lui :
❞ »Témoignage d’un ancien »
Il nous plaît à nous, ses anciens élèves, de nous rappeler le fluide magnétique qu’il nous transmettait quand, nous accompagnant au piano, il nous chargeait, si l’on peut dire, d’un potentiel dynamique, d’un genre d’envoûtement, une domination à laquelle nous nous abandonnions complètement.
Pour l’élève, toute œuvre à travailler était une source de véritable bonheur sonore qui était accueilli, avec allégresse et transmis avec amour.
Pour ceux qui croient » vraiment » avoir connu Paul BAZELAIRE, plus encore que sa qualité de pédagogue et d’artiste, plus encore que le caractère et l’élégance innée de sa personnalité, c’est sa sensibilité profonde ainsi que l’amour qu’il portait à tous ses élèves qui nous paraîtrons pour toujours, comme le souvenir le plus attachant et qui fera que nous ne nous souviendrons jamais de lui, sans une indicible émotion.❞
Roger THIRAULT.
Mars 1959