Pourquoi un ensemble ? Paul Bazelaire répond

L’ensemble BAZELAIRE » ( 40 violoncelles)

Le célèbre ensemble BAZELAIRE, composé uniquement de violoncellistes, élèves du Maître, 1 ers prix ou lauréats de classes du Conservatoire et de l’École Supérieure de PARIS, est un groupement unique en FRANCE, où il se fait entendre depuis bientôt trente ans, avec le plus éclatant succès.

L’idée de regrouper ainsi des violoncellistes était toute naturelle: le violoncelle, en effet, est l’instrument à cordes dont la gamme a la plus d’étendue. Il possède un grave, un médium et un aigu. Il a la possibilité de chanter dans tous les registres et de s’accompagner lui-même. Et, comme d’autre part, ses quatre cordes ont, chacune, un timbre très différent, l’idée de créer un orchestre de violoncelles avec sa variété, son pittoresque, sa couleur, son expression particulière, cette idée devait forcément, se réaliser un jour. Il s’agissait simplement de la mettre en pratique. Il faut ajouter d’ailleurs que, en dehors des œuvres écrites pour orchestres de violoncelles à plusieurs parties, d’autres s’exécutent à l’unisson et acquièrent ainsi une ampleur, une profondeur, une richesse incomparables.

Il est facile de comprendre que l’unité est nécessaire pour mener à bien ce travail collectif,
– même discipline, même conception de la technique, même souci de l’accentuation
– et qu’il ne peut être réalisé que par des artistes appartenant à une même école. L’Ensemble BAZELAIRE s’efforce de n’avoir qu’un seul cœur et un seul archet.

Quant au nombre de ses exécutants, il est, en général, fonctions de l’œuvre interprétée. De nombreux compositeurs, français et étrangers, ont écrit pour l’Ensemble BAZELAIRE, des œuvres qui peuvent comporter 4, 8, 15, 24, 30 exécutants et certaines œuvres en requièrent même davantage.

Au programme du concert que l’ensemble BAZELAIRE va donner à ROUEN, on entendra entre autres œuvres,
– les trois « Équales » jouées par 25 violoncelles à 4 parties, que BEETHOVEN a composées pour la fête des morts à LINZ, le 2 novembre 1812 et exécutées aux obsèques de BEETHOVEN le 29 mars 1827;
– une magnifique sonate de TARTINI, pour 6 violoncelles, que Paul BAZELAIRE a publiée il ya quelques années;
– les  » Funérailles » de Paul BAZELAIRE – jouées par 20 violoncelles de la classe du Conservatoire de Paris- et qui furent données en 1ère audition à PARIS, salle GAVEAU, en 1945;
– la « suite russe » pour 8 violoncellistes, écrite par Illiashenko sur des airs populaires dédiée à Paul BAZELAIRE.
– Le spirituel Rondo de BOCCHERINI et  » la chanson du vent » de DORSON où 40 archets seront mis au service de la musique imitative. cette dernière œuvre a été composée en 1919 alors que l’auteur était encore mobilisé.
DORSON passant une nuit dans un camp américain à LANGRES, recueillit et transcrivit fidèlement cette symphonie du vent, cette plainte, d’abord imprécise, ce souffle qui vient peu à peu, qui s’enfle, puis se déchaîne en tempête qui faiblit, qui s’apaise enfin et qui meurt, après une brusque et dernière rafale.

Toutes ces œuvres, vont donner au public rouennais en même temps qu’un véritable régal artistique, une démonstration de ce qu’on peut demander à un ensemble de violoncelles du point de vue expressif et du point de vue technique, en jouant tantôt  » a capella « , tantôt avec piano. et ce sera la première fois que l’ensemble BAZELAIRE – soliste des concerts Lamoureux, de la Radiodiffusion française, de tous les grands galas de PARIS ( Opéra, Sorbonne, Pleyel, Invalides, Palais de Chaillot, Théâtre des Champs-Élysées, Institut de France, etc. ) se fera entendre à ROUEN sous la direction de son fondateur et animateur Paul BAZELAIRE, le 23 mai prochain.

Nul doute qu’il n’y suscite un intérêt passionné et n’y rencontre un succès enthousiaste.